L’Exode : Naître et grandir en peuple libéré
L’Exode n’est pas un livre d’histoire au sens moderne du terme, mais une vaste épopée comme il en existe dans tous les peuples, c’est-à-dire une manière populaire de faire parler la mémoire collective.
Dans cet exode, Israël a commencé à découvrir qui est son Dieu, quel est son Nom. Il ne s’agit plus d’un dieu soleil, comme en Egypte, ni d’un dieu de la nature, comme chez tous les peuples d’agriculteurs. Il s’agit d’un Dieu de l’histoire, un libérateur et un sauveur.
Le passage de la mer Rouge n’est pas un lointain passé. C’est le présent le plus actuel.
Par le culte, Israël exprime cette conviction : Dieu, aujourd’hui encore, donne à son peuple la terre qu’il avait donnée aux ancêtres. La fête de la Pâque ravive la mémoire des croyants et leur permet de vivre dans l’action de grâce en se souvenant, tous les jours de leur vie, du jour où ils sont sortis d’Egypte.
Pour le chrétien, l’exode acquiert une signification nouvelle. Par sa mort et sa résurrection, le Christ a traversé les eaux de la mort et le croyant le suit dans celles du baptême. Le Ressuscité, telle une colonne de feu dans la nuit du désert, nous conduit vers cette terre promise qu’est le Royaume du Père. L’Eucharistie, pâque quotidienne, nous donne de faire mémoire de Celui qui a définitivement passé de ce monde à son Père.